Chélas et Chélas laïques
- par Espace Théosophie
-
Affichages : 1073
Comme le mot chéla, entre autres termes, a été introduit par la Théosophie dans la nomenclature de la métaphysique occidentale, et comme notre revue se répand de plus en plus, il paraît nécessaire de donner une définition plus juste que celle qui a été offerte jusqu'à présent du terme chéla ainsi que des règles de discipline des chélas, afin d'en faire bénéficier nos membres européens, sinon ceux d'Orient. Un « chéla » est donc un être, de l'un ou l'autre sexe, qui s'engage comme élève pour apprendre pratiquement les « mystères cachés de la Nature et les pouvoirs psychiques latents dans l'homme ». Le Maître qui accepte sa candidature est appelé dans l'Inde un Guru et le Guru réel est toujours un Adepte de la Science Occulte. Un homme de connaissance profonde, ésotérique et exotérique, ésotérique surtout ; un homme qui a soumis sa nature charnelle à l'assujettissement de la volonté, qui a développé en lui-même à la fois le pouvoir (siddhi) de contrôler les forces de la Nature, et la capacité de sonder ses secrets, à l'aide des forces de son être, autrefois latentes mais maintenant actives ; voilà ce qu'est un Guru réel. S'offrir comme candidat à l'état de chéla est assez facile, se développer en un Adepte est la tâche la plus difficile qu'un homme puisse vraisemblablement entreprendre. Il existe quantité de poètes, de mathématiciens, de mécaniciens, d'hommes d'État « nés » ; mais un Adepte « né » est pratiquement une impossibilité. Car, bien que nous entendions parler, à de rares intervalles, d'un être doué de capacités extraordinaires pour l'acquisition de la connaissance et du pouvoir occultes, cependant, cet être aussi doit passer par les mêmes épreuves et probations, et subir exactement le même entraînement que tout autre aspirant moins bien doué que lui. En cette matière, il est absolument vrai qu'il n'existe pas de voie royale par laquelle pourraient progresser des privilégiés.