Théories sur la réincarnation et les esprits
- par Espace Théosophie
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Pendant les dix premières années de l'existence de la Société Théosophique, la Renaissance ou Réincarnation, question complexe et controversée, à maintes reprises, a fait son chemin. Selon une évidence de prime abord on a prétendu qu'il y avait une différence considérable entre les écrits publiés dans Isis Unveiled Vol. 1 p. 351-2, et les enseignements ultérieurs émanant de la même plume et sous l'inspiration du' même maître [1].
On prétendait que dans Isis la réincarnation est niée. Seul, un retour éventuel d' « esprits dépravés » y est admis. « A l'exclusion de cette possibilité rare et douteuse, 'Isis' ne reconnaît que trois cas où la réincarnation se produit sur notre terre : l'avortement, la mort prématurée et l'idiotie ». (« C.C.M. » dans Light. 1882).
L'accusation fut réfutée aussitôt, comme on peut le voir en consultant le Theosophist d'août 1882. Néanmoins, la réponse ne fut pas satisfaisante pour certains lecteurs ou passa inaperçue. Si nous laissons de côté la bizarrerie de l'affirmation que la réincarnation, autrement dit la renaissance périodique de toute monade individuelle de pralaya en pralaya [2], serait niée, en dépit du fait que cette doctrine est un fragment intégral des données fondamentales de l'Hindouisme et du Bouddhisme, l'accusation se résume de fait à ceci : l'auteur du présent article, admirateur et étudiant reconnu de la philosophie hindouiste et disciple fervent du Bouddhisme bien des années avant qu'Isis fut écrit, en rejetant la réincarnation doit nécessairement de ce fait rejeter KARMA. Car Karma est la pierre angulaire de la philosophie Esotérique et des religions orientales ; c'est le pilier grandiose, unique sur lequel repose toute la philosophie des renaissances, et si l'on nie celle-ci, la doctrine entière de Karma devient un verbiage vide de sens.
Néanmoins, les adversaires, sans s'arrêter pour réfléchir à la « contradiction » évidente qu'il y a entre l'accusation et le fait, accusèrent un Bouddhiste convaincu de nier la Réincarnation et par suite, Karma. Opposé à toute querelle avec celui qui fut un ami et, peu désireux à l'époque, d'entamer une argumentation étayée par des détails et des preuves intrinsèques, l'auteur répondit simplement par quelques phrases. Mais il est devenu nécessaire, maintenant, de définir clairement la doctrine. D'autres critiques ont eu le même raisonnement et par leur incompréhension des passages en question dans Isis, ils sont arrivés aux mêmes conclusions invraisemblables.
Pour mettre fin à ces controverses inutiles, on se propose d'expliquer plus clairement les doctrines.