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Chélas et Chélas laïques

par Espace Théosophie
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Comme le mot chéla, entre autres termes, a été introduit par la Théosophie dans la nomenclature de la métaphysique occidentale, et comme notre revue se répand de plus en plus, il paraît nécessaire de donner une définition plus juste que celle qui a été offerte jusqu'à présent du terme chéla ainsi que des règles de discipline des chélas, afin d'en faire bénéficier nos membres européens, sinon ceux d'Orient. Un « chéla » est donc un être, de l'un ou l'autre sexe, qui s'engage comme élève pour apprendre pratiquement les « mystères cachés de la Nature et les pouvoirs psychiques latents dans l'homme ». Le Maître qui accepte sa candidature est appelé dans l'Inde un Guru et le Guru réel est toujours un Adepte de la Science Occulte. Un homme de connaissance profonde, ésotérique et exotérique, ésotérique surtout ; un homme qui a soumis sa nature charnelle à l'assujettissement de la volonté, qui a développé en lui-même à la fois le pouvoir (siddhi) de contrôler les forces de la Nature, et la capacité de sonder ses secrets, à l'aide des forces de son être, autrefois latentes mais maintenant actives ; voilà ce qu'est un Guru réel. S'offrir comme candidat à l'état de chéla est assez facile, se développer en un Adepte est la tâche la plus difficile qu'un homme puisse vraisemblablement entreprendre. Il existe quantité de poètes, de mathématiciens, de mécaniciens, d'hommes d'État « nés » ; mais un Adepte « né » est pratiquement une impossibilité. Car, bien que nous entendions parler, à de rares intervalles, d'un être doué de capacités extraordinaires pour l'acquisition de la connaissance et du pouvoir occultes, cependant, cet être aussi doit passer par les mêmes épreuves et probations, et subir exactement le même entraînement que tout autre aspirant moins bien doué que lui. En cette matière, il est absolument vrai qu'il n'existe pas de voie royale par laquelle pourraient progresser des privilégiés.

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De la Fraternité

par Espace Théosophie
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Il est bien connu que la première règle de la Société est la formation d’un noyau de fraternité universelle. La manière d’appliquer cette règle fut exposée comme suit par ceux qui l’avaient donnée :

« Celui qui ne pratique pas l’altruisme ; celui qui n’est pas prêt à partager son dernier morceau de pain avec un être plus pauvre et plus faible que lui ; celui qui néglige d’aider son frère à quelque race, nation ou croyance qu’il appartienne, chaque fois et en quelque lieu qu’il rencontre la souffrance, et qui fait la sourde oreille aux plaintes de la misère humaine ; celui qui entend calomnier une personne innocente, que ce soit un frère Théosophe ou non, et qui ne la défend pas comme il se défendrait lui-même, - celui-là n’est pas un Théosophes. »

 H.P. Blavatsky, revue Lucifer, novembre 1887.

Les Portes d'Or

par Espace Théosophie
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Quand l'homme fort a franchi le seuil, il ne s'adresse plus à ceux qui sont de l'autre côté (du nôtre). Et même les mots qu'il prononce lorsqu'il est à l'extérieur sont tellement pleins de mystère, tellement voilés et profonds, que seuls ceux qui marchent sur ses traces peuvent voir la lumière qu'ils renferment. ‒ Par les Portes d'Or, (éd. Textes Théosophiques, p. 18).

Il ne parle pas une fois qu'il les a franchies, car s'il le faisait, les gens ne l'entendraient ni ne le comprendraient pas. Tous les mots qu'il peut employer, de notre côté, ont pour base une expérience acquise en dehors des Portes, et lorsqu'il les utilise, ils évoquent uniquement dans le mental de ses auditeurs des idées qui correspondent au plan où ils se trouvent, et aux expériences qu'ils y ont faites ; car s'il parle du genre d'idées et d'expériences qu'il a acquises de l'autre côté, ses auditeurs ignorent ce que recouvrent ses paroles, si bien que ses assertions semblent profondes. Elles ne sont ni voilées, ni profondes parce qu'il veut être un mystique dont personne ne peut expliquer être enseignés par personne, mais uniquement en raison des nécessités de la situation. Il désire ardemment parler à tous ceux qui voudraient savoir, mais il ne peut transmettre ce qu'il voudrait, si bien qu'il est parfois accusé d'être inutilement vague et de les induire en erreur.

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