Articles de Robert Crosbie

Un ami de longue date et du futur

par Espace Théosophie
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Un ami de longue date et du futur. Tel m’apparaît William Quan Judge, et tel, sans doute, il apparaît à beaucoup d’autres personnes dans ce pays, comme ailleurs.

Le premier traité Théosophique que j’ai lu fut son Épitomé de Théosophie, et ma première rencontre avec lui changea tout le cours de ma vie. Je lui fis confiance, à ce moment-là, comme maintenant j’ai confiance en lui, et en tous ceux en qui il avait confiance ; il me semble que la « confiance » est le lien qui unit, qui fait la force du Mouvement, car elle procède du cœur. Et cette confiance qu’il a inspirée n’a pas été amenée à demeurer comme une confiance aveugle, car, à mesure que le temps s’est écoulé, que l’énergie, la solidité et la dévotion de l’étudiant sont devenues plus marquées, le « véritable W.Q.J. » s’est révélé de plus en plus jusqu’à ce que le pouvoir qui rayonnait à travers lui se manifeste en chacun, comme une aide toujours présente dans le travail. Et cela persiste encore aujourd’hui, comme un centre vivant dans chaque cœur qui lui a fait confiance, un point de focalisation pour les Rayons du « Grand messager » à venir.

Après m’être engagé dans un travail actif, dans la Société Théosophique à Boston, pendant plus de sept ans, ce fut mon karma d’être amené à le contacter, dans bien des circonstances différentes, à travers les crises diverses – locales et générales – par lesquelles la Société a pu passer sans encombre. Dans toutes ces difficultés, ce fut sa voix qui fournit le courage et les avis nécessaires, sa main qui conduisit les tensions jusqu’à une issue harmonieuse. De son extraordinaire pouvoir d’organisation, de sa merveilleuse pénétration dans le caractère et la capacité des individus, de son aptitude à changer des maux apparents en pouvoirs bénéfiques, j’ai eu de bien nombreuses preuves.

Qu’il ait été un « grand occultiste » beaucoup le savent, par une expérience individuelle, mais nul n’a sondé les profondeurs de son pouvoir et de sa connaissance. En ce qui le concerne, le futur dévoilera beaucoup de ce qui est actuellement caché, et montrera la portée réelle du travail de sa vie. Nous savons que, pour nous, ce travail s’est révélé un inestimable bienfait, qui doit être, par nous, communiqué aux autres. Les lignes directrices ont été tracées pour nous par H.P.B., W.Q.J. et les Maîtres, et nous pouvons reprendre, comme notre mot d’ordre, ce qu’il nous a donné lors du décès de H.P.B. : « Travaillez, soyez vigilants et attendez ». Nous n’aurons pas longtemps à attendre.

The Path, Mai 1896
Robert Crosbie
(Traduction de l'article paru dans Theosophical Articles & Notes, p. 261)

Reconnaître la Loi

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Force nous est de supposer que cet univers est régi soit par des lois, soit par le chaos, le hasard et les accidents. En fait, nous savons parfaitement que cet univers n'est pas celui du hasard, car nous pouvons constater que tout ce que nous utilisons, tout ce que nous comprenons, obéit à une loi ; et lorsqu'il nous arrive quelque chose dont nous ne discernons pas la cause, nous présumons quand même qu'il en existe une et nous essayons de la découvrir. Nous ne sommes même pas capables d'imaginer un effet qui n'aurait pas de cause.

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Le sommeil et les rêves

par Espace Théosophie
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 II y a en nous quelque chose qui entre dans l'état qu'on appelle les rêves, dans celui qu'on appelle le sommeil sans rêve et celui qu'on appelle la mort. Il est absolument impossible de comprendre les états que nous expérimentons et d'où nous émergeons autrement qu'en postulant qu'il existe un Ego, qui pense, perçoit, connaît, fait des expériences, qui accède à ces états, puis les quitte, et que cet Ego (qui est l'homme réel) garde son intégrité à travers toutes ces expériences.

Nous sommes plus qu'aucun de ces états que nous traversons, même si l'un ou l'autre d'entre eux a pu nous donner l'impression d'être très élevé. Même si nous pensons avoir atteint (ou pouvoir atteindre) le niveau d'intelligence et d'action le plus élevé - celui que nous qualifions de divin -c'est nous qui y avons accédé (ou qui l'avons éprouvé). C'est pourquoi il est impossible de comprendre les états de conscience expérimentés à moins de reconnaître qu'il y a en nous ce qui les traverse tous. Il s'agit ensuite d'essayer de comprendre ce qu'est ce quelque chose et, pour ce faire, de commencer là même où nous nous trouvons actuellement ; nous ne pouvons partir d'un autre point, ou lieu, que celui où nous nous trouvons à un moment quelconque.

Et que découvrons-nous alors ? Que nous sommes une identité qui perdure. De la naissance à l'instant présent, nous sommes passés par de nombreux changements, mais notre identité n'a pas changé, quels qu'aient été, et que soient, ces changements. En nous accrochant fermement en pensée à cette idée, nous finirons par réaliser qu'il y a en chacun de nous une nature immortelle ; qu'elle est d'essence divine et non soumise aux changements, car Elle est permanente.

L'état de rêve est celui où nous entrons lorsque nous quittons le corps, avant d'accéder à celui du sommeil sans rêve ; et, au réveil, c'est celui par lequel nous repassons, avant de retrouver l'état de veille dans le corps. Dans nos rêves, nous savons que nous avons tous nos sens, bien que le corps soit en repos et que les organes des sens soient inactifs. Nous pouvons voir et ressentir, entendre, parler et agir, exactement de la même manière qu'à l'état de veille, sans pour autant utiliser les organes physiques associés à ces perceptions et actions. Cela démontre que nous sommes conscients, vivants, que nous existons, bien que le corps n'en sache rien. De plus, nous savons que notre identité n'est pas perturbée en accédant à l'état de rêve ; c'est nous, et personne d'autre, qui expérimentons cet état.

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