Articles de B.P. Wadia

La Loi des Cycles

par Espace Théosophie
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Nous constatons couramment que le temps est illusoire. Tout homme sait que certaines heures de sa vie sont plus longues que d'autres ; des semaines peuvent s'écouler aussi vite qu'un seul jour et certains instants durer une éternité. En réfléchissant sur ce sujet, l'étudiant de la Théosophie arrivera à deux conclusions : 1° au delà de l'illusion du temps il y a une Réalité ; 2° l'illusion du temps est créée par l'homme lui-même. Ce qui est à la base de tous les mouvements qui se succèdent, persistant de toute éternité à travers les millénaires, ne peut être que l'Unique Réalité. Voici ce qu'écrivit à ce sujet H.-P. Blavatsky dans la Doctrine Secrète :

« Le Temps » n'est qu'une illusion produite par la succession de nos états de conscience tandis que nous évoluons dans la Durée éternelle et il ne peut exister quand' il n'y a aucune conscience dans laquelle l'illusion puisse être produite ; mais « il gît endormi ». Le Présent n'est qu'une ligne mathématique qui sépare cette fraction de la Durée éternelle que nous appelons l'Avenir, de cette fraction que nous appelons le Passé. Rien, sur la terre, n'a une durée réelle, car rien ne reste sans changement, — ou identique — durant un milliardième de seconde; et la sensation que nous avons de la réalité de cette division du « Temps » connue sous le nom de Présent, vient de l'état confus de cet aperçu momentané ou de cette succession d'aperçus des choses que les sens nous donnent à mesure que ces choses passent de la région des idéaux, que nous appelons l'Avenir, à la région des mémoires, que nous appelons le Passé. (Doctrine Secrète. Vol. l, p. 15)  [6ème éd. française].

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La confiance en soi

par Espace Théosophique
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« Il y a un moment dans l'éducation de tout homme où il arrive à la conviction que l'envie est ignorance, l'imitation suicide ; qu'il doit se prendre en main, pour le meilleur et pour le pire, et accepter son lot de cette façon. Il découvre que, bien que l'univers soit plein de bon, aucun grain de nourriture ne peut venir jusqu'à sa bouche à moins qu'il donne tout son effort au lopin de terre qu'il appartient à lui seul de labourer. Le pouvoir qui réside en lui est un élément nouveau dans sa nature, et nul autre que lui ne peut savoir ce qu'il est capable d'en faire ; et lui-même ne le saura pas tant qu'il n'aura pas essayé.

« Il nous faut affronter et blâmer la médiocrité tranquille et paresseuse et le sordide contentement des temps, et jeter à la face des coutumes, du commerce et du monde des bureaux ce fait — qui est l'enseignement final de toute l'histoire — qu'il y a un grand Penseur et Acteur responsable, à l'œuvre partout où un homme travaille, et qu'un homme véritable n'appartient à aucun autre lieu ni à aucune époque, mais qu'il est le centre des choses.

« Il est aisé de se rendre compte qu'une plus grande confiance en soi — un respect nouveau pour la divinité qui est en l'homme — doit provoquer une révolution dans tous les bureaux et les relations entre les hommes, dans leur religion, leur éducation, leurs préoccupations, leurs modes de vie, leur association, leur propriété, leurs vues spéculatives. »

 EMERSON.

Tout débutant dans l'étude de la Théosophie sait que dans le monde mental aussi bien que dans le spirituel chaque homme doit progresser par ses propres efforts et que l'évolution humaine se fait par des voies et des moyens qu'il doit déterminer et mettre en œuvre lui-même. Et dans quel but ? Dans le but de devenir le plus saint des archanges — un Dhyani Buddha. Pour atteindre à cette grande réalisation, on ne peut s'attendre à recevoir aucun don spécial : ce n'est que par l'effort et le mérite personnels que le prix peut être gagné.

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La recherche du Maître

par Espace Théosophie
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De nombreux étudiants de la Théosophie sont puissamment attirés par le côté intérieur des enseignements théosophiques. Ce qui avait pu n'être pour eux qu'une simple théorie quand ils commencèrent, est devenu par la suite, dans de nombreux cas, une conviction profonde, et l'étudiant sincère s'efforce de transformer cette conviction en connaissance. L'existence des Maîtres a été pour beaucoup un foyer d'attraction; pour certains, atteindre les Maîtres a été leur désir le plus cher. Beaucoup ont nourri ardemment ce désir sans le voir se réaliser, pour la simple raison que la recherche du Maître n'a été qu'une préoccupation secondaire de leur vie. S'ils avaient été sincères envers eux-mêmes, ils auraient reconnu ce fait et auraient persévéré dans leurs efforts, ou bien se seraient contentés de ce qu'ils avaient. Mais, au lieu de cela, ils furent déçus, voire même blessés, parce qu'ils ne parvenaient pas à une connaissance directe des Maîtres. Cependant, les efforts qu'ils ont tentés ne l'ont pas été en vain, car l'idéal qu'ils pressentaient deviendra de plus en plus réel avec le temps, et finira par les amener par une voie sûre — peut-être dans une autre vie — jusqu'aux pieds du Maître.

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