Quadruple Dhyâna

B. Il s'agit des quatre « absorptions mentales » (pâl : jhâna) décrites dans le Canon bouddhique. Très approximativement, on peut suggérer cette progression comme il suit : l) le mental, libéré des stimulations sensorielles et des préoccupations terrestres, est porté attentivement sur un sujet, pour y réfléchir ; 2) par l'arrêt de la pensée discursive, s'établit un état de calme où le mental se concentre sur un seul point : joie et bien-être sont alors éprouvés ; 3) la joie fait place à l'égalité d'âme ; la conscience est alerte, le bien-être persiste ; 4) seuls dominent l'éveil intérieur, la clarté mentale et une imperturbable égalité d'âme. Cette discipline intérieure suppose que l'individu s'efforce en même temps de s'affranchir des cinq empêchements*, des cinq entraves*, etc. En elle-même elle constitue seulement un moyen et non une fin. Il est vrai qu'elle favorise l'éveil des pouvoirs paranormaux (voir abhijñâ*, siddhi*), mais elle ne suffit pas à conférer l'état d'arhat. Il existe d'ailleurs d'autres classifications et subdivisions des 4 dhyâna.